Comme vous le savez sans doute, le monde de la restauration est depuis quelques mois à l’arrêt ou presque. Dans ce contexte, de nombreux professionnels de ce secteur ont décidé de se reconvertir. C’est par exemple le cas de Steven, qui s’est lancé dans une formation de diagnostiqueur immobilier. Son objectif fut de passer de commis de cuisine à diagnostiqueur immobilier. Voici une partie de son interview !
Steven, qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans le diagnostic immobilier ?
« Alors, pour ma carrière, il faut savoir que j’ai longtemps hésité entre restauration et immobilier, deux secteurs qui m’attiraient beaucoup. Au final, j’ai opté pour le secteur de la restauration. Après un CAP de cuisine, je suis donc devenu commis de cuisine dans un restaurant lyonnais. J’y travaillais depuis presque 3 ans quand la crise du Covid est venue. Là, tout s’est arrêté pour moi et ça a été l’occasion de réfléchir.
Après 2 mois de réflexion, je me suis décidé à m’orienter dans une nouvelle voie : l’immobilier et plus exactement le diagnostic immobilier. La crise a été l’élément déclencheur. Toutefois, j’étais déjà au préalable attiré par ce secteur d’activité, que je perçois comme dynamique. »
Aviez-vous des connaissances dans le domaine ?
« Je n’avais pas de connaissance dans le diagnostic immobilier. En revanche, j’étais un bon bricoleur. Et je me suis renseigné : j’ai vu qu’il était possible de se former au métier, avec une formation de diagnostiqueur immobilier en cycle long. Du coup, je me suis lancé ! »
Racontez-nous : comment ça s’est passé concrètement ?
« Alors concrètement, j’étais au chômage avant de m’engager dans cette voie. Je me suis alors renseigné sur les formations disponibles. J’ai contacté plusieurs centres de formation. Et en parallèle, je me suis renseigné par rapport aux financements possibles. Il faut savoir que la formation en elle-même coûte assez cher. Heureusement, j’ai eu le droit à des aides.
D’ailleurs, l’organisme de formation m’a bien aidé pour l’obtention des aides. Bref, une fois inscrit, j’ai ensuite suivi ma formation. Et un peu plus tard, j’obtenais ma certification. Il me restait plus qu’à créer mon entreprise… »
Vous avez préféré créer votre entreprise plutôt qu’être salarié ?
« Oui, j’ai toujours voulu me lancer à mon compte. J’ai donc pu le faire en tant que diagnostiqueur immobilier. »
Comment se sont passés les débuts ?
« Franchement, au début, ce n’était pas évident. C’était tout nouveau pour moi. Il y avait pas mal de démarches administratives à faire. Mais heureusement, j’ai été bien accompagné que ce soit dans le choix des statuts, la communication, le business plan… En fait, je me suis adressé à une association de ma ville, qui aide les entrepreneurs comme moi.
En quelques semaines, j’ai pu lancer mon entreprise. Et j’ai eu la chance de trouver un premier client quelques jours plus tard. Pour le lancement, j’avais mis en place différentes actions marketing : un site internet bien sûr mais aussi une parution dans le quotidien local, de la publicité sur internet, etc.
Maintenant, cela fait 3 mois que je suis à mon compte et j’arrive à avoir des demandes régulières. Bien évidemment, il me faudra plus mais c’est un très bon début. »
Quel est votre journée type aujourd’hui ?
« En fait, il n’y a pas deux journées qui se ressemblent. Chaque jour, je dois m’adapter à de nouvelles situations. Mais généralement, je commence par lire mes emails afin de voir si j’ai eu des demandes dans la nuit. Ensuite, je peux alterner entre rendez-vous clients, diagnostics, ou travail au bureau. La routine n’existe pas ! »
Comment percevez-vous l’avenir ?
« Plutôt bien ! La crise du Covid a impacté tout de même à mon avis le secteur. Mais le marché de l’immobilier reste quand même actif. Les gens continuent de faire des projets d’achat et de vente. Et qui dit vente dit souvent diagnostic immobilier. Donc, je ne suis pas trop inquiet pour le futur. En même temps, j’espère que le bouche-à-oreille va se mettre petit à petit en place. »
Quels conseils donneriez-vous aux futurs diagnostiqueurs ?
« Je leur dirai de foncer si c’est ce qu’ils ont envie de faire. Même sans aucune connaissance de base, c’est possible de se former au métier assez rapidement. Et derrière, cela permet de faire un métier où la routine n’existe pas. C’est vraiment intéressant par rapport à certaines professions où toutes les journées se ressemblent. Là, c’est vraiment l’inverse.
Après, pour se lancer à son compte, il faut bien préparer l’affaire et surtout bien s’entourer. Comme dit, il existe des structures, qui aident les entrepreneurs, alors autant en profiter.
Et dernier conseil, c’est de pas écouter son entourage car certains pourraient démotiver ou dire que ce n’est pas fait pour nous. Voilà mon dernier conseil. »